La tradition orale dans les sociétés africaines repose sur les contes et devinettes. Leur rôle est la transmission des valeurs culturelles, morales et sociales. Bien que divertissants, ils constituent des véritables outils pédagogiques de renforcement de la cohésion communautaire.
L’avènement de l’écriture et mieux encore les nouvelles technologies impacte considérablement cette tradition. Ces outils puissants de transmission des savoirs ancestraux ne sont plus utilisés comme ce fut le cas au sein des Barza, les Lubunga et Ndaro. Cette situation soulève la préoccupation de la préservation des identités culturelles. Et les contes et devinettes sont aussi des voies contribuant à la vitalité de la richesse africaine.
Edifier par les contes et devinettes
Au sein des cultures Bashi et Lega les savoirs culturels ont aussi été transmises par voie des contes et devinettes. Les anciens réunissaient décidément des jeunes pour un apprentissage de leurs valeurs culturelles. Badibanga Gaston pense que c’est une alternative de préservation des identités culturelles au travers une génération instruite.
« D’aucun ne s’approche pas des anciens. Pourtant leur vécu est une source d’éducation sur la nature, de la culture et de la société. L’art de conte et devinette est l’expression de la pérennisation de notre richesse culturelles » précise-t-il.
Sans négliger les efforts déployés au sein des écoles pour développer cet art de contes et devinettes, il préconise la mutualité comme une alternative d’accroissement des cultures locales.
Restaurer l’art de contes et devinettes
L’accoutumance de discuter en famille autour des contes et devinettes est moins fréquente. Les perceptions subjectives poussent certains à minimiser l’envie d’apprendre sur sa culture. Cette attitude à briser l’élan de transmission de sa culture, fait savoir ASSANI LADA
« La famille est le lieu par excellence où tout s’apprend y compris la culture. Cependant, plusieurs ne veulent rien savoir sur leur culture. Pourtant, apprendre de sa culture est une richesse renforçant les connaissances sur sa culture », soutient-il.
Il note qu’il nécessaire de faire de cet art une source d’apprentissage des notions élémentaires culturelles de génération en génération. Ceci pourra, dit-il, permettre le renforcement des liens communautaires brisés et renforcer les valeurs d’unités entre peuples. Il recommande également la production des ouvrages qui valorisent ces pratiques culturelles.
Christian BUZANGU